Hier, c'était le dimanche, 13
mars. Comme tout autre dimanche en Côte d'Ivoire, les ivoiriens :
jeunes, enfants, aînés, familles, touristes, amis, convois…
étaient à la plage. En Côte d'Ivoire « aller à la plage »
n'a jamais rimé avec une vie d'aisance. Cela n'a jamais été une
activité pour des touristes. D'Abidjan à Bassam, en passant par
Krinjabo, Assinie et Noé à l'est ; et Sans Pedro, Sassandra
et Tabou à l'ouest.. la Côte d'Ivoire ne manque pas des belles
côtes, des belles plages.
J'ai bien dormi parce que j'avais une conscience en paix. Moi et ma conscience nous étions sereines. Pour les 18 ans que j'ai vécues dans la commune de Cocody, je n'ai jamais comploté du mal envers ce pays que j'aime. Je n'ai jamais aidé, ou contribué à verse une goutte de sang d'une personne en Côte d'Ivoire. Je ne le jamais fait. Je ne le ferai jamais.
Malgré ce qu'on peut lui reprocher, ADO se bat, avec le gouvernement, pour repositionner l'économie du pays. En quatre ans, tous les paramètres de mesure vont en ascendance : Indice Mo Ibrahim, Doing Business, Indice de Développement Humain, Africa Business Prospect etc. Semer la mort en ce moment en Côte d'Ivoire.. c'est tenter de freiner cet élan. Ni la Côte d'Ivoire, ni son économie n'a besoin de cela.
Hier,
les ivoiriens
étaient à la plage comme d'habitude. Des jeunes, des enfants, des
aînés, des
familles, des touristes, des amis, des convois. Mais ce dimanche
s'est avéré un de différent. Hier, c'était le « dimanche
noir » en Côte d'Ivoire. Des homme armés ont fait irruption
dans la sérénité et la joie des ivoiriens, semant la mort, la
peur, le traumatisme et la désolation.
De
13 heures Temps Universel jusqu'à la tombée de la nuit.. le pays
était sous le choc. D'ailleurs il l'est toujours. Quand à moi, je
me suis couchée et j'ai bien dormi. Si si. J'ai bien dormi.
J'ai bien dormi parce que j'avais une conscience en paix. Moi et ma conscience nous étions sereines. Pour les 18 ans que j'ai vécues dans la commune de Cocody, je n'ai jamais comploté du mal envers ce pays que j'aime. Je n'ai jamais aidé, ou contribué à verse une goutte de sang d'une personne en Côte d'Ivoire. Je ne le jamais fait. Je ne le ferai jamais.
J'ai
bien dormi parce que, en quelque sorte, je m'estime rescapée. En
effet ce dimanche après-midi, je recevais une quinzaine de
personnes d'au moins 7 nationalités chez moi. Depuis un mois, on
réfléchissait au meilleur endroit pour la réception. On s'était
accordé pour aller à la plage. La décision de recevoir chez moi a
été une décision de dernière minute. Pour cela, je remercie Dieu.
Si non, l'histoire en
aura
pu être toute autre. Ca aura pu être moi.
Surtout, j'ai bien dormi car j'ai confiance dans les forces de maintien d'ordre et de sécurité de la Côte d'Ivoire. Malgré les possibles insuffisances, qu'on peut reprocher à la police de mer, la police de la terre, la police de l'air, la gendarmerie, ou à l'armée de la terre, les forces armées de ce pays font de leur mieux pour servir la nation. Depuis les attaques à Ouagadougou, au Burkina Faso, la sûreté partout en Côte d'Ivoire a connue une mise à niveau. Devant les supermarchés, les hypermarchés, les hôtels et dans beaucoup d'autres endroit. Je reconnaît que les forces de sécurité travaillent. Si non, c'est serait à Abidjan qu'un carnage aurait eu lieu.
Surtout, j'ai bien dormi car j'ai confiance dans les forces de maintien d'ordre et de sécurité de la Côte d'Ivoire. Malgré les possibles insuffisances, qu'on peut reprocher à la police de mer, la police de la terre, la police de l'air, la gendarmerie, ou à l'armée de la terre, les forces armées de ce pays font de leur mieux pour servir la nation. Depuis les attaques à Ouagadougou, au Burkina Faso, la sûreté partout en Côte d'Ivoire a connue une mise à niveau. Devant les supermarchés, les hypermarchés, les hôtels et dans beaucoup d'autres endroit. Je reconnaît que les forces de sécurité travaillent. Si non, c'est serait à Abidjan qu'un carnage aurait eu lieu.
J'ai
bien dormi….. mais je me suis réveillée tôt.
Je
me suis réveillée tôt pour pleurer la jeunesse ivoirienne. Cette
jeunesse qui tente de se consolider. Cette jeunesse qui se bat pour
vivre heureuse chez elle. Cette jeunesse qui, normalement s'organise
par quartier, pour louer des cars.. afin de partir à la plage en
convoi. La jeunesse de la Côte d'Ivoire aime bien vivre. C'est bien
d'elle qu'est né le mot « enjaillement », l'ivoirisation
de l'anglais « enjoyment ». Tuer des
jeunes à la plage un dimanche, c'est tenter d’éteindre cette
flamme de joie.. tuer l'enjaillement.
Je
me suis réveillée tôt car j'avais mal pour le Président Alassane
Ouattara et le gouvernement de la Côte d'Ivoire. Quand j'ai vu
l'homme ce dimanche.. il m'a apparu sonné. Et j'ai noté sur mon mur
Facebook :
Malgré ce qu'on peut lui reprocher, ADO se bat, avec le gouvernement, pour repositionner l'économie du pays. En quatre ans, tous les paramètres de mesure vont en ascendance : Indice Mo Ibrahim, Doing Business, Indice de Développement Humain, Africa Business Prospect etc. Semer la mort en ce moment en Côte d'Ivoire.. c'est tenter de freiner cet élan. Ni la Côte d'Ivoire, ni son économie n'a besoin de cela.
Mais
surtout.. je me suis réveillée tôt pour pleurer.. à cause des
médias.. et de ces images. Nous avons vécus des crises, des
guerres.. et des tueries en Côte d'Ivoire. Les plaies ne sont pas
toutes guéries. Les traumatismes non plus. Alors que les pays
pansent encore ses blessures, alors qu'il y a encore un ministère à
part entier pour des victimes.. on se retrouve avec plus des
victimes. Et nous voici de retour. De retour au moment où :
-
les corps des ivoiriens morts sont affichés partout en ligne
-
la RFI commence son journal avec l'heure d'Abidjan
-
Les médias veulent un interview de moi.. une abidjanaise qui parle
français et anglais
-
on fait du sensationnalisme avec la vie humaine perdue
-
une course effrénée s'engage, pour un bilan macabre, devenu
plus important que la sécurité des personnes
-
nos téléphones n’arrêtent pas de sonner.. car les amis du monde
entier veulent savoir que nous allons bien
Je
me suis réveillée.. pour écrire. Je vais au travail. Le cœur
lourd, mais j'avance. Les larmes aux yeux, mais je fonce. Je crois en
une Côte d'Ivoire de paix. Une Côte d'Ivoire de joie. Une Côte
d'Ivoire, terre
d'espérance.
La
Côte d'Ivoire est forte.
Bassam est grand.
Dieu est grand.
Bassam est grand.
Dieu est grand.
15 comments:
J'ai les larmes aux yeux Tata pff
Inspiré ! Rip aux défunts et Yako à leurs familles respectives
Yako à tous les ivoiriens.
Loin de mon pays à cette heure, mon coeur est en trouble.
Mais je fais confiance en Dieu pour panser les blessures.
Moi je continue de pleurer,j'ai encore mal. Je suis sans voix!!!
Merci grande dame pour ton éternel courage. Merci pour cette motivation. Je reste convaincu que la détermination la persévérance peuvent venir à bout de tout.
Moi je continue de pleurer,j'ai encore mal. Je suis sans voix!!!
Mon coeur est lourd ,je connaissais personnellement une victime...
Merci la mama,
Le coeur saigne mais on reste debout
On reste debout tata Nnenna !!!
Merci Tata.
Ils ne réussiront pas à nous soumettre, car en DIEU, Le Vrai, nous croyons.
Allons de l'avant sans oublier... Restons forts... Dieu guide...
Allons de l'avant sans oublier... Restons forts... Dieu guide...
This express clearly what couldn't come out of my mind. Thank you Nnenn!
Everything is said.. les médias s'affairent. On veut faire du sensationalisme. Lord have mercy. Il nous faut continuer. Merci pour ce article inspiré.
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